¿Qué haré con Caroline?, me he preguntado muchas veces después de ver la antología en la que se han recogido a autores de España, muchos conocidos y otros no tanto. Después de darle muchas vueltas he llegado a la conclusión que le voy a hacer un pequeño altar para agradecerle el esfuerzo, el interés y la divulgación de los pequeños tesoros que encierra la antología. Me ha asombrado, de forma tan grata, que es como si me hubiese asistido a una comida elaborada por un conocido y prestigioso chef. Después de hacer la digestión y concluir que es cierto (tuve que frotarme varias veces los ojos porque creía que era un espejismo) le agradezco de corazón a Caroline Lepage Poitiers este hermoso regalo que ha compartido (enlace) a través de Lectures d'ailleurs / Tradabordo.
Lectures d'Espagne, une anthologie vivante ( pinchar aquí )
Sont réunis
ici – sur ce lecteur Calaméo – toutes les nouvelles et microrécits espagnols
traduits par l'équipe de Lectures d'ailleurs / Tradabordo.
Une anthologie « vivante » parce que le document que vous consulterez ici n'est qu'une version d'un corpus qui ne cessera de s'étoffer au fil du temps. Revenez par conséquent régulièrement lire d'autres histoires espagnoles…
Des entretiens ont été réalisés avec les auteurs publiés dans cette anthologie.
Vous les trouverez à l'adresse suivante :
Entretiens Lectures d'ailleurs
Lectures d'Espagne
Publish at Calameo or read more publications.
Une anthologie « vivante » parce que le document que vous consulterez ici n'est qu'une version d'un corpus qui ne cessera de s'étoffer au fil du temps. Revenez par conséquent régulièrement lire d'autres histoires espagnoles…
Des entretiens ont été réalisés avec les auteurs publiés dans cette anthologie.
Vous les trouverez à l'adresse suivante :
Entretiens Lectures d'ailleurs
Lectures d'Espagne
Publish at Calameo or read more publications.
El texto traducido al Francés e incluido en la antología es:
« Le vendeur de
phobies »
Pour les laids, pour les beaux, pour les
riches et sans talent. Pour ceux qui ont un bandeau sur les yeux, pour les
avaricieux, pour ceux qui courent en oubliant leur vie derrière eux. Pour
ceux qui aspirent à combler leur existence de choses nouvelles…, oui, pour tous
ceux-là, j'ai le meilleur élixir de tous les temps : des phobies de toutes
les sortes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs et de toutes les
formes. J'en ai des tas, dupliquées, intenses et légères, faciles d'usage,
pratiques et bon marché, annonce le vendeur, qui essaie de dissimuler la
réalité de son mensonge derrière un faux sourire. Rien n'est plus
impossible grâce à cet élixir, ajoute-t-il en brandissant le flacon translucide
pour en montrer le contenu. Il le secoue et en boit quelques gouttes. Dieu que
je me sens bien ! Libérez-vous de vos peines ! hurle-t-il,
euphorique. Quoi de mieux que de se sentir libre, heureux et chanceux ?
— Et qu'est-ce qu'il y a dedans ?
demande un passant en s'approchant.
— Des potions élaborées par mes soins.
Quand j'étais enfant, mon père m'a élevé pour devenir quelqu'un de bien. Rendre
la vie plus facile aux autres. Mener une existence simple et active. Être
moi-même. Aider mon prochain. Pourquoi croyez-vous que je fasse cela, hein, à
votre avis ? apostrophe-t-il sa victime.
L'homme sourit, presque frénétique,
plonge la main dans sa poche et en tire un billet de cinquante euros.
— Donnez m'en donc trente flacons !
Le vendeur sourit lui aussi, lui
présente la marchandise et attend de le voir avaler une gorgée du fameux
breuvage.
— Allez-y ! insiste-t-il devant
l'hésitation de son acheteur qui, finalement, s'en va, indécis.
Quelques semaines plus tard, l'homme revient et lui dit :
— Il y a deux mois, vous m'avez vendu
des flacons d'un breuvage soi-disant merveilleux. Or depuis, ma vie a
complètement changé. Je ne suis plus le même. J'ai la phobie de la nuit, des
bruits du dehors, des insectes… À cause de vous, je suis malheureux.
— Et alors ? Personne ne vous a obligé à
acheter. D'ailleurs, si vous le souhaitez, j'ai un autre élixir capable de
faire disparaître les phobies, lui rétorque le marchant, ses yeux satisfaits
fixés sur lui tandis qu'il lui rend la monnaie.
Francisco Manuel
Marcos Roldán
Traduit par Caroline
Lepage
No hay comentarios:
Publicar un comentario